Dans la grande famille des Lauracées, je demande… le genre Cinnamomum (et non pas un laurier par exemple) ; dans le genre Cinnamomum, je demande… le camphrier (et non pas un cannelier) ; dans cette espèce (Cinnamomum camphora) je demande… le chémotype (CT) linalol : c'est bien lui, le Bois de Hô ou Bois de Shiu, qui provient de Chine. Les autres camphriers, selon leur origine géographique, produisent d'autres huiles essentielles bien connues : à Madagascar, C. camphora CT cinéole est le célèbre Ravintsara, et au Japon, C. camphora CT bornéone est le camphrier du Japon ou arbre à camphre.
Après ces considérations de systématique, qui permettront de ne pas la confondre avec ses cousines, que dire de cette huile essentielle, extraite de l'écorce ou du bois de ce grand arbre de Chine ? Sa principale caractéristique est d'être majoritairement constituée de linalol (>95%), une molécule qui lui donne ses propriétés : elle est anti-infectieuse (antibactérienne, antivirale, antifongique), régénératrice cutanée, et stimulante psychique (en cas de dépression, surmenage, fatigue nerveuse). De plus elle est extrêmement bien tolérée, notamment par les enfants.
Comment l'utiliser en cas de stress ou fatigue psychique : très simplement par voie cutanée, pure ou diluée en huile végétale, 3 gouttes sur le plexus solaire ou les voûtes plantaires, 2 à 3 fois par jour. Elle peut aussi se diffuser ou se respirer (en inhalation sèche) : sa fragrance est douce, boisée, très délicate.
Elle est très proche de l'huile essentielle de Bois de Rose, tant par le parfum que par sa composition et ses propriétés. Elle remplace donc avantageusement cette dernière, qui est issue du bois d'un arbre d'Amazonie désormais protégé, suite à sa surexploitation pour l'industrie de la parfumerie.